Musée Cantonal des Beaux-Art de Lausanne

10:17


Musée Cantonal des Beaux-Arts 
de Lausanne

J'ai visité ce musée le dimanche 12 janvier 2020, jour du finissage de sa dernière exposition. 

Le musée est actuellement fermé pour le montage de la prochaine exposition. Il rouvrira ses portes le 14 février 2020
Entre-temps, je vous propose de le découvrir avec cet article.

Contexte

Les racines du MCBA remontent en 1804, lorsque Lausanne ressent le besoin d'une école de dessin et d'un musée d'art. 
Depuis 1906, le Palais de Rumine à Lausanne abrite ce musée
Pendant que sa collection s'élargissait, la place pour la contenir diminua rapidement. L'institution dû chercher un nouveau bâtiment.
Finalement, le site à coté de la gare de Lausanne fut choisi pour accueillir un nouveau quartier muséal. Le projet s'appelle PLATEFORME 10.
La nouvelle structure du MCBA a été dessinée par l'Estudio Barozzi/Veiga de Barcelone et inaugurée en octobre 2019 après trois ans de travaux.

Extérieur

La structure se presente comme une immense boîte posée sur le goudron, rappelant une pièce de Lego grise claire, échappée à la collection d'un géant.
En me rapprochant du bâtiment, j'aperçois un motif à rayures verticales sur la façade. Ce choix esthétique amène un jeu de lumières et d'ombres sur la surface.
Ainsi, des colonnes en briques s'alternent avec des vitres à la forme allongée.
Dite façade me rappelle de quelque maniere celle des temples classiques, surtout par sa grandeur et sa colonnade. En même temps, elle s'en écarte de par son caractère équarri, froid et grisonnant.
Les lignes droites portent mon regard vers le haut et cela crée en moi un sentiment d'admiration de ce bâtiment et de son contenu.

Intérieur

L'entrée du musée se présente comme un hall extrêmement lumineux.
Cet espace me rappelle une église, de par sa symbolique : l'objet de vénération étant ici l'art.
Au centre du hall se trouve la première oeuvre d'art que le visiteur rencontre : un arbre de Giuseppe Penone.

Si j'imagine le hall du MCBA comme une croix, dans la partie située au nord je trouve un immense escalier qui culmine avec son grand vitrail ; dans la partie ouest il y a le vestiaire et ensuite la librerie et la boutique ; dans la partie est, enfin, l'on retrouve la billetterie ainsi que le café - restaurant du musée et son auditorium.
En avançant jusqu'au début de l'escalier, pour une seconde mes yeux sont éblouis par le soleil. En le montant, j'ai l'impression de me rapprocher à mon but (voir l'exposition du musée), même si cela me vaut un effort. 
En haut de l'escalier, j'ai la possibilité d'observer le paysage qui se trouve derrière le grand vitrail. Aujourd'hui, il s'agit du chantier des futurs musées qui entoureront le MCBA.
Dans tout le bâtiment, l'on trouve souvent des grands vitraux et cela permet au visiteur d’être constamment en contact avec l’extérieur du musée.  

Dans les salles d'exposition, le sol est constitué d'un parquet qui rappelle celui qui est devenu la signature de l'architecte Renzo Piano : les planches suivent toujours et en tous les cas la même direction. 
Dans les autres espaces du musée, le sol est en ciment (qui après quatre mois depuis l’ouverture montre déjà des signes de rupture).

Exposition

Du 5 octobre 2019 au 12 janvier 2020 le MCBA a dévoilé son concept muséographique à travers sa première exposition dans le nouveau bâtiment.  
Cette exposition s'intitule Atlas. Cartographie du don.
Imaginons chaque musée comme un atlas, en sachant que son contenu correspond non seulement au point de vue adopté par le musée, mais surtout au reflet de sa collection qui évolue constamment au gré des dons qu'il reçoit. 
En partant de cette idée, le MCBA a decidé de montrer au public son atlas en présentant certains des dons reçus depuis sa création. 

Le musée a decidé de diviser son atlas en chapitres ou thèmes, qui sont les seuls critères de regroupement des différentes œuvres d'art dans la même salle. Dites œuvres sont de styles, d'époques ainsi que de techniques variés et proviennent d'auteurs différents.
Ce choix muséographique vise à proposer au visiteur une promenade artistique libre des contraintes que lui imposent souvent les autres musées d'art.
Cela permet un dialogue spontané entre peintures classiques, sculptures modernes et installations contemporaines.
En évitant de lire le cartel des œuvres, je n'ai pas su deviner l'époque de création de chacune d'entre elles. Ainsi, mon esprit a pu vagabonder librement dans les émotions que ces œuvres ont suscité en moi.

Commentaire

Je suis allée visiter le MCBA dans son nouveau bâtiment en m'attendant à une experience culturelle surprenante. J'ai été déçue.
Au cours de ces dernières années, j'ai été habituée à des musée d'art toujours plus inclusifs et moins élitistes. 
Le public, quel que soit son degré d’instruction, doit être le destinataire des expositions. Chaque visiteur doit pouvoir profiter de son séjour dans un musée, en apprenant quelque chose.
J'ai ressenti le nouveau bâtiment du MCBA comme étant froid et peu accueillant. Je n'était pas à l'aise,  entourée de ses parois grises. J'avais l'impression d’être mal reçue, dans un lieu qui devrait être un point de rassemblement culturel. 

L'exposition Atlas. Cartographie du don était inutilement compliquée. 
J'ai eu du mal à saisir son sens. Et après l'avoir compris, il ne m'a rien apporté. Elle manquait d'explications et les œuvres n'étaient pas mises en lumière. 
Les aspects positifs étaient à mon avis les suivants : l'application gratuite permettant d'écouter la visite guidée ; la brochure avec le plan et le guide de visite était très claire et utile ; je me suis orientée facilement dans le musée, ce que j'ai bien apprécié ; le dernier chapitre de l'exposition Index des contrées à venir, a su remonter mon estime pour ce musée, car les œuvres de cette salle en elles-mêmes valaient la visite. 

Pour plus d'informations, visitez le site web de l'institution : https://www.mcba.ch/ .

You Might Also Like

0 commenti

Fai sapere la tua! Sempre nel rispetto di tutti.